Photos du travail en cours de réalisation à Cerice |
Née en 1984 à Paris.
Partage son temps entre Châtellerault et la région parisienne depuis 1999.
Plasticienne pratiquant le dessin et la gravure sur bois,Elise Benard est diplômée depuis 2009 de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, département Image imprimée.Elle partage son temps entre la pratique des arts plastiques,la conception de décors de spectacles et l’enseignement.Ayant découvert dès son plus jeune âge l’interprétation théâtrale, elle se tourne naturellement vers la scénographie durant ses études. Elle poursuit sa formation dans le domaine des arts graphiques et de l'édition de livre d'artiste pour se consacrer par la suite à deux médias dont l'instantanéité évolutive l'ont séduite: le dessin pour sa flexibilité pratique et la gravure pour le temps nécessaire à l’impression. Aujourd'hui, ses réalisations découlent d’une réflexion autour de la personne et de sa perception du monde.
Ma démarche artistique/
Mes réalisations découlent d'une réflexion sur l'individu et sa perceptiondu monde où le vécu à une place prépondérante. Le temps qui parfois sépare longuement un événement avec ce qu'il va provoquer plastiquement
est essentiel. C'est un temps d'absorption, de maturation qui donne le ton.
Il ne vient pas déformer, mais donner une forme acceptable à ce qui n'en n'avait pas. C'est en ce sens que la gravure sur bois m'est devenue familière car la résistance de la matière y entre en jeu et alimente mon propos.Mes représentations picturales, et notamment gravées, sont l’empreinte d'une pensée plongée dans son environnement quotidien.
La série Forêt aborde la nature humaine dans ce qu'elle comporte de sauvage et vaste alors que la séries Maison traite de la personnification de l’humanité à travers son organisation bâtie.
La série L’été j’adore associe des portraits gravés à de courtes phrases pour révéler comment des mots mettent en exergue la dimension narrative d'une image. Avec la série Alice, ma démarche se base pour une partie sur l'introspection où le regard se tourne vers la puberté et pour autre partie
sur l'œuvre de Lewis Carroll.Une note récurrente dans mon travail est l'utilisation contrastée du noir sur le blanc du papier,évidente par le travail du bois gravé, elle découle de l'utilisation du fusain pour le dessin.La série triptyque aborde pour la première fois la couleur en gravure et associe sur un même tirage l’image et le texte, jouant des mots de leurs sonorités.J’aborde au sein du collectif les 3xquises le dessin de manière plus spontanée. Ce collectif est née d’une rencontre avec Sarah Cohen et Sophie Van Engelgom lors de nos études. Nous réalisons des séries de 9 dessins sur papier qui se lisent les uns en dessous des autres. Cela nous permet de correspondre sur internet via le dessin en tirant parti du sens de lecture et du défilement propres aux écrans toujours plus intégrés à notre société.http://lesexquises.over-blog.com/
Enfin, si je cherche à m'exprimer dans les deux modes de présentation que sont l'accrochage et le livre, c'est qu'ils sont pour moi des espaces complémentaires.
Le livre pouvant entretenir une forme d'intimité avec le spectateur, ce que permet moins l'accrochage.
Alterner ces deux modes de lectures dans mes projets me permet de choisir la distance, souvent liée au temps qui sépare un souvenir de sa réappropriation. Souvent, le format du livre ou du carnet de croquis vient précéder une mise en espace de dessins ou de gravures.
http://elisebenard.com/